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Rémi à Berlin

Rémi à Berlin
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19 mars 2008

Russiendisko

Bon vous en avez marre des trucs culturels, vous trouvez que ce blog est pas assez drôle?

Ok alors voici le moment de parler de la Russiendisko, une soirée incroyable à faire au moins une fois à Berlin. Il faut oser se trémousser comme un malade sur de la disco russe entouré d'allemand (et d'Erasmus...et d'ESCP...) pleins de bière...

Mais là vous vous dites, mais qu'est-ce que la disco russe? Voici un exemple, mais je triche un peu car c'est de la disco russe en allemand...

CLIQUER ICI :  Dschingis Khan - MOSKAU

dschinghiskhan

Pour les courageux, les lyrics:

Moskau, fremd und geheimnisvoll,
Türme aus rotem Gold, kalt wie das Eis.
Moskau, doch wer dich wirklich kennt,
der weiß, ein Feuer brennt in dir so heiß.
Kosaken hej, hej, hej, leert die Gläser, Natascha ha, ha, ha, du bist schön.
Tawaritsch hej, hej, hej, auf das Leben, 
auf dein Wohl, Bruder hej Bruder ho! Hej, hej, hej, hej!
 
Moskau, Moskau, wirf die Gläser an die Wand,
Rußland ist ein schönes Land, ho, ho, ho, ho, ho! Hej!
Moskau, Moskau, deine Seele ist so groß,
Nachts da ist der Teufel los, ha, ha, ha, ha, ha! Hej!
Moskau, Moskau, Liebe schmeckt wie Kaviar,
Mädchen sind zum küssen da, ho, ho, ho, ho, ho!
Moskau, Moskau, komm wir tanzen auf dem Tisch,
bis der Tisch zusammenbricht, ha, ha, ha, ha, ha! 
Moskau, Tor zur Vergangenheit, Spiegel der Zarenzeit, rot wie das Blut.
Moskau, wer deine Seele kennt, der weiß, die Liebe brennt heiß wie die Glut
Kosaken hej, hej, hej, leert die Gläser, Natascha ha, ha, ha, du bist schön.
Tawaritsch hej, hej, hej, auf die Liebe,
auf dein Wohl, Mädchen, hej Mädchen, ho! Hej, hej, hej, hej!
 
Moskau, Moskau, Wodka trinkt man pur und kalt,
das macht hundert Jahre alt, ho, ho, ho, ho, ho! Hej!
Moskau, Moskau, Väterchen dein Glas ist leer,
doch im Keller ist noch mehr, ha, ha, ha, ha, ha! Hej


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5 mars 2008

La Traviata

Parlons opéra pour changer : le 22 février, c'était LA TRAVIATA !

C'était magnifique, ça faisait tellement longtemps que je voulais le voir. Seul mystère, on ne sait pas
combien de Violetta il y a eu. On a eu l'impression d'une nouvelle à chaque acte. Etonnant.

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L'argument (court) :
Lors d'un bal, Alfredo Germont rencontre la courtisane Violetta. Le coup de foudre réciproque ne semble déboucher sur rien de concret, mais le trouble s'installe chez Violetta. Quelques mois plus tard, Violetta et Alfredo s'aiment dans une villa des environs de Paris. Bientôt, le père d’Alfredo demande à la jeune femme de se sacrifier, sans rien dire à son fils, pour l'avenir de leur famille. Ce dernier croit à la trahison de son amie. Lors d'une rencontre dans une salle de jeux, Alfredo l'injurie. Le jour du carnaval, Violetta reçoit la visite d'Alfredo. Son père lui ayant tout avoué, il vient se réconcilier et se faire pardonner. Mais la maladie a fait son oeuvre, Violetta meurt dans ses bras.

Acte_1___La_f_te_chez_Violetta

Acte 1 : la fête chez Violetta

Acte_2___Violetta_apr_s_la_visite_de_Germont

Acte 2 : Violetta, à la campagne, après la visite de Germont père

Acte_3___Violetta__malade__seule_dans_sa_chamre

Acte 3 : Violetta, malade, seule dans sa chambre.

5 mars 2008

On est pas tous les jours à Potsdam

18 février 2008 : Potsdam avec Samuel et Raphaëlle

On est pas tous les jours à Potsdam, c'est sûr. Alors on en a profité pour visiter le Neues Palais et manger un cheeseburger, carrément!

Potsdam est à la lisière sud-ouest de l'agglomération de Berlin et est la capitale du Land de Brandebourg. C'est l'ancienne capitale des rois de Prusse, d'où la présence de nombreux châteaux.

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Potsdam, c'est un peu comme Versailles pour Paris. Le château le plus connu de Potsdam est le Schloss Sans-Souci, le château de Sans-Souci... j'aime bien ce nom, parce qu'en France, on le donnerait à une cité ou à un petit pavillon dans une banlieue prolo... mais ici c'est le summum du chic. Construit en 1747, c'est un édifice rococo de Georg Wenzelaus von Knobelsdorff... qui devait être constructeur de château, certainement.

Bon mais en fait on a visité le Neues Palais qui est un autre château. Ne me demandez pas plus de renseignements, je ne sais pas qui a vécu là et ce qui s'y est passé. Voilà. Point.

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En vrac :

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24 février 2008

Le Barbier de Séville: ARGUMENT

En supplément du post précédent, pour les volontaires, voici l'argument du Barbier de Séville, de Gioacchino Rossini.

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ACTE I

    Une place de Séville : le comte Almaviva et son domestique Fiorello rejoignent un groupe de musiciens sous le balcon de Don Bartholo. Dans la lumière de l’aube, le comte, déguisé en étudiant, chante une sérénade à Rosina (« Ecce ridente in cielo » : voici riant dans le ciel, la belle aurore…), une jeune fille qu’il a rencontré à Madrid et dont il est tombé éperdument amoureux. La sérénade ne donne aucun résultat et personne ne se montre au balcon. Déçu, le comte ordonne à Fiorello de payer les musiciens et de les renvoyer. C’est alors qu’une voix attire l’attention du comte Almaviva : c’est celle du barbier Figaro, homme à tout faire de la ville (« Largo al factotum »). Figaro reconnaît le comte, qui lui révèle les raisons de son arrivé à Séville : il est amoureux d’une jeune fille, fille d’un docteur, rencontrée au Prado. Figaro la connaît : c’est Rosina, la pupille de Don Bartholo, l’un de ses clients. Pendant ce temps, Rosine apparaît au balcon et laisse tomber un billet destiné à Almaviva. Bartholo, qui l’épie et contrôle le moindre de ses faits et gestes, veut à tout prix savoir ce qui est écrit dans le billet. Rosina lui dit que c’est une page d’une aria d’un opéra intitulé « Inutil Precauzione », l’inutile précaution. Almaviva ramasse le billet, dans lequel Rosina lui demande en réalité de lui révéler son identité. Bartholo sort de chez lui pour aller ramasser le billet. Ne le trouvant pas, il décide de se rendre chez Don Basilio, pour hâter son mariage avec sa pupille.

    Profitant de l’absence du tuteur, le comte chante, en s’accompagnant de la guitare de Figaro, un air (« Si il moi nome saper voi bramate » : Si mon nom vous voulez conaître, de mes lèvres apprenez-le, je suis Lindor) dans lequel il se présente sous le nom de l’étudiant Lindor. Puis le comte demande au barbier de l’aider à entrer dans cette maison le jour même, afin d’y rencontrer Rosina. Figaro trouve l’entreprise difficile mais, à la promesse d’une bonne récompense (« All’idea di quel metallo » : à l’idée de ce métal…), il ne tarde pas à dresser un plan. Profitant de l’arrivée d’un régiment dans la ville, Almaviva se déguisera en soldat et se présentera chez Don Bartholo en simulant l’ivresse. Les deux hommes se séparent et conviennent de se voir plus tard.

    Dans la maison de Bartholo, Rosina lit la lettre que lui a envoyé Almaviva/Lindor et se promet d’échapper aux intentions de son tuteur et de se marier avec le jeune étudiant (« Una voce poco fa » : une voix, il y a peu, a résonné dans mon coeur). Figaro arrive à ce moment-là et tente d’expliquer la situation à Rosina. Mais il est interrompu par l’arrivée de Bartholo, qui se montre de plus en plus soupçonneux ; d’autant que Don Basilio vient de lui apprendre que le comte Almaviva se trouve actuellement à Séville. Basilio lui propose de se débarrasser de l’amoureux de Rosina en colportant à son sujet une calomnie (« La calunnia è un venticello » : la calomnie est une petite brise, une remeur légère, qui, insensiblement, subtilement, doucement, commence par susurrer…). Bartholo préfère hâter son mariage avec Rosine et s’enferme avec Basilio pour rédiger le contrat de mariage. Figaro, qui a tout écouté en cachette, met Rosina au courant des intentions de son tuteur. Il lui parle aussi de l’amour qu’éprouve pour elle Lindor et lui demande d’écrire deux lignes en réponse à sa lettre – deux lignes que la jeune femme avait, par ailleurs, déjà écrites ! Bartholo, qui surgit une fois de plus importunément, remarque les doigts tachés d’encre de la jeune femme, ainsi que la disparition d’une feuille de papier… Autant d’indices qui aiguisent ses soupçons. Les réponses de Rosina ne sont pas convaincantes et Bartholo décide d’augmenter encore plus sa vigilance. Il ordonne à Rosina de s’enfermer dans sa chambre (« A un dottor della mia sorte » : à un docteur de ma sorte, donner de telles excuses, Mademoiselle ?...). Pendant ce temps, Lindor se présente à la porte en simulant l’ivresse et éxige de Bartholo qu’il lui donne un logement chez lui. Mais celui-ci lui montre un document le dispensant de loger un soldat. Almaviva lui répond en envoyant voler l’attestation de Bartholo, ce qui provoque une violente dispute : le comte en profite pour glisser un billet à Rosina. Bartholo le voit, mais Rosina substitue habillement au billet une liste de linge à laver. Figaro arrive lui aussi, mais le vacarme a attiré l’attention d’un officier et de ses soldats. Après avoir entendu tout le monde, l’officier se dispose à arrêter Lindor, mais celui-ci lui donner un document à lire. Après quoi, à la stupéfaction générale, l’officier le salue et les soldats lui présentent les armes.

ACTE II

       

Dans le salon de musique de sa maison, Bartholo exprime ses doutes quant à la véritable identité du soldat et pense qu’il s’agit d’un envoyé du comte Almaviva. Ce dernier arrive au même moment, déguisé, et se présente sous le nom de Don Alphonse. Il vient donner sa leçon de musique à Rosina à la place de Don Basilio, qui est malade et doit rester au lit. Pour gagner la confiance de Bartholo, le faux Don Alphonse lui présente une lettre de Rosina adressée au comte. Son objectif, lui explique Don Alphonse, est de discréditer Almaviva aux yeux de la jeune fille. Après avoir pesé le pour et le contre, Bartholo le laisse entrer. Rosina reconnaît immédiatement la véritable identité de Don Alphonse et joue le jeu ; dans l’aria de la leçon de musique (« Contro un cor che accende amore » : Contre un cœur que l’amour fait brûler), elle lui déclare son amour.

   

Afin de distraire le tuteur, Figaro se présente pour lui faire la barbe. Bartholo commence par refuser puis accepte, convaincu par les arguments du barbier. Pour ne pas laisser Rosine et le professeur de musique sans surveillance, Bartholo envoie Figaro chercher une serviette et lui donne un trousseau de clés ; le barbier en profite pour voler la clé du balcon. Soudain, Don Basilio se présente à son tour pour donner la leçon de musique. Le comte et Figaro réussissent à s’en débarrasser en lui faisant croire qu’il est à l’article de la mort et qu’il doit absolument rentrer chez lui et s’aliter.Abasourdi et convaincu, Basilio fait ce qu’on lui dit.

    Après avoir renvoyé le fâcheux visiteur, Figaro commence à faire la barbe de Bartholo. Pendant ce temps, Rosina et le comte, en aparté, se fixent un rendez-vous à minuit. Mais Bartholo entend une partie de la conversation et se jette sur le faux Don Alphonse, qui prend la fuite. Berthe, la servante, reste seule et se plaint de la maison de son vieux patron, de son manque de paix, et réfléchit sur les conséquences de l’amour (« Il vecchiotto cerca moglie » : le petit vieux cherche une femme). Après avoir découvert le stratégème, Bartholo veut hâter son mariage avec Rosina et envoie Don Basilio chercher le notaire. Ensuite, il montre à Rosina la lettre du comte et réussit à la tromper et à lui faire croire que Lindor et Figaro voulaient en réalité la duper et la jeter dans les bras du comte Almaviva, un séducteur notoire. Rosina, indignée, décide de se marier avec Bartholo.

   

Pendant la nuit, en plein orage, Figaro et Almaviva entrent par le balcon. Rosina les reçoit avec des reproches, puis découvre que Lindor et Almaviva sont en réalité la même personne. En apercevant deux silhouettes s’approcher de la maison de Bartholo, nos héros veulent fuir par le balcon, mais l’échelle qu’ils avaient utilisée pour entrer a disparu. Les deux silhouettes sont Don Basilio et le notaire. Grâce à l’initiative de Figaro, le notaire unit Rosina et le comte. Pour vaincre la résistance de Don Basilio, Almaviva le soudoie en lui donnant une bague. Quand le contrat est signé, Bartholo surgit, accompagné par les soldats. Mais il ne peut que se résigner lorsqu’il découvre que son rival est Almaviva. Contre son gré, il doit s’incliner devant le fait accompli du mariage.

24 février 2008

Der Barbier von Sevilla : les allemands, la VO et les profs d'allemand

KOB


Komische Oper Berlin (l'opéra comique)


Berlin est une ville où la culture est vraiment facile d'accès. Notamment, c'est rarement cher. J'ai ainsi fait l'acquisition d'une ClassidCard qui me permet d'acheter des places d'opéras, concerts classiques, au dernier moment pour la modique somme de 10€... Chose peu évidente à Paris.

Mardi 19 février, sur un coup de tête, et après avoir consulté le site de la ClassicCard, je décide de tenter ma chance pour la première fois et je me pointe à 18h tapantes à la caisse du Komische Oper Berlin. J'ai eu la chance de tomber sur une très bonne place dans le parterre, si on oublie la présence d'écoliers français bruyants et un peu idiots sur les bords au rang devant moi...Bref!

La première fois que j'ai dit à Luce (amie et brillante collaboratrice de mémoire, 18/20, est-il nécessaire de le rappeler? Non. Bon) que j'allais voir "Le Barbier de Séville" à Berlin, elle m'a dit que j'avais de sérieuses lacunes  en géographie, mais manifestement les Allemands, eux, c'est en langues étrangères qu'ils ont des lacunes: je n'avais pas fait attention, mais quand les premières paroles ont été chantées, j'ai réalisé que c'était en allemand et j'ai lâché un "c'est une blague?" un peu fort.
C'est seulement là que j'ai vu sur le programme "Deutsche Überstezung von Wolf Ebermann und Helmut Döhnert", une adaptation en allemand donc. Surtout je n'avais pas fait attention une seule fois que sur les affiches, le programme, le grand panneau devant le théâtre, on pouvait lire "Der Barbier von Sevilla"... ça ne m'avait pas mis la puce à l'oreille.

C'était un peu frustrant du coup d'entendre "Largo al factotum" en allemand. Heureusement que les "bravo, bravissimo, Figaro, lalalalala" ne se traduisent pas!

Ceci dit c'était marrant quand même. L'adaptation ne s'arrêtait pas à la langue, mais aussi à des détails que je trouve un peu inutile: la scène ne se passe plus à Séville mais, comme le dit le programme, dans une "Nordeuropäische Stadt", une ville d'Europe du Nord. Et le docteur Bartholo, devient le "Bürgermeister-Kandidat", soit le candidat aux élections municipales.... Peut-on faire plus allemand? Oui en le remplaçant par une saucisse géante, mais enfin, ça reste un opéra quand même.

Le metteur en scène (Daniel Slater) a voulu faire une histoire plus moderne et actualiser l'intrigue. Ainsi le rôle de Berthe (la servante de Bartholo, qui devient ici une secrétaire) prend plus d'ampleur... Elle est plus sournoise et prend des notes des faits et gestes de chacun pour finalement donner des renseignements à un journaliste à la fin. Ce qui modifie un peu la toute dernière scène: quand le vieux Bartholo accepte de laisser Rosina au Comte Almaviva... Ici il le fait parce qu'il a peur du scandale devant la presse, non plus parce qu'il accepte leur mariage.

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Le décor était transposé dans les années 50-60 aussi. Avec au début une image d'une speakerine du journal TV qui donne les infos. Je trouvais ça pas mal comme idée, surtout que la rumeur, le scandale, c'est un vrai thème de cet opéra. Il y a un air connu d'un des personnages, Don Basilio, qui dit "la Calunnia e un venticello" (la calomnie est une petite brise).

Autre élément étonnant : je me souviens de mes cours d'allemand au collège, au lycée, même en prépa, tous les profs nous disaient "en Allemand, si une lettre est présente dans le mot, il faut la prononcer, il n'y a jamais de lettre en trop". Si bien que si une lettre est là, c'est pour une bonne raison. Il semble que ce soit la même chose pour les mots : si on dit "Komische Oper", c'est pas pour rien!
Ainsi la mise en scène de ce Barbier de Séville avait tout d'une farce, mais quand bien même c'est un opéra-bouffe, peut-être un peu trop. La scène de dispute chez le docteur Bartholo a donné lieu à un défilé d'agents du GIGN, mitraillettes à la main, sautant des balcons les plus proches, surgissant d'une trappe dans le sol, ou descendant d'un filin... C'était parfois un peu trop. Surtout que l'histoire prête assez à sourire par l'ironie, sans que le recours à des grosses farces ne soit nécessaire...

Des photos, quand même:

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Rosina, dans sa chambre (tentant un truc pseudo-érotique avec son oreiller) pendant l'air "Una voce poco fa"... une voix, il y a peu, a résonné dans mon coeur...

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La scène de la dispute, Don Basilio, Rosina, Bartholo, Almaviva, Figaro et Berthe (avec mèche et lunettes)


Bref, je suis un peu déçu par le Komische Oper, mais très heureux d'avoir enfin pu entendre en live le Barbier de Séville. Match nul. Mi-figue, mi-raisin.... mais j'ai pris ma revanche le vendredi qui suivait (cf. un prochain post).

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23 février 2008

Sammlung Neue Nationalgalerie

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La Neue Nationalgalerie se situe sur le Kulturforum, proche de la Potsdamer Platz. Créée en 1968, elle est la principale exposition berlinoise d'oeuvres plastiques d'artistes européens du XXème siècle. Elle est abritée sous un "temple de verre" spectaculaire, réalisation tardive de l'architecte Ludwig Miles van der Rohe.   


On y trouve tous les styles majeurs de l'art contemporain:
Cubisme : Picasso, Léger, Gris
Surréalisme: Dali, Miro, Ernst, Magritte

Nouvelle objectivité: Otto Dix, Georg Grosz

Bauhaus: Klee, Kandinsky 


Mais surtout des représentants de l'expressionnisme allemand : Kirchner, Nolde, Schmidt-Rottluff....

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Voici plutôt un échantillon des oeuvres qui m'ont le plus plu, ou fait rire, au choix... (La qualité des photos n'est pas excellente, car je les ai prises avec mon téléphone portable, mais je vous invite à faire un tour sur le site de la Neue Nationalgalerie, si vous n'êtes pas contents):

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Barnett Newman (1905, New York- 1970, New York)
Who's afraid of Red, Yellow and Blue IV

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Sigmar Polke (1945, Oeis, vit à Köln)
Landmaus und Stadtmaus (Rat des ville et rat des champs)

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Arman (1928, Nice - 2005, New York)
Ein Löffel für Papa, ein Löffel für Mama

En 1905, Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff, Erich Heckel et Fritz Bleyl ont formé un groupe d'artiste à Dresde: die Brücke (le pont). Le premier mouvement de l'expressionnisme allemand. Ils disent s'inspirer de Edvard Munch, Gauguin, van Gogh, mais aussi de l'art gothique. Après avoir travaillé sur le thème de la nature, c'est finalement celui de la ville qui va les intéresser, notamment une fois que les peintres auront déménagé à Berlin en 1911. Une des oeuvres les plus connues de cette époque est Postdamer Platz de Kirchner, qui regroupe prostituées et fêtards... et dont un poster recouvre désormais un mur de ma chambre :

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Un peu de tout:

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23 février 2008

Chez moi, Kollwitzstrasse 47.

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Mon appartement se trouve sur Kollwitzstrasse, c’est une rue au cœur du quartier de Prenzlauer Berg, quartier délaissé il y a plus de 10 ans et qui retrouve depuis quelque temps une seconde jeunesse. Fréquenté par des artistes, les étudiants et les jeunes actifs qui ont les moyens, on pourrait dire à Paris que c’est un quartier « bobo »; mais en même temps très familial: c’est en effet le quartier de Berlin qui s’enorgueillit du plus fort taux de natalité de la capitale allemande… et je peux vous dire que sortir à 14h dans la rue, c’est comme assister à un défilé de poussettes.
 Au bout de la rue il y a la Kollwitzplatz, où se tient un marché tous les week-end. Marché très sympa, où les parents (et leurs enfants, donc) viennent acheter des fruits et légumes, bio évidemment, pas chers, et manger un morceau sur le pouce, ou boire un coup. Le tout dans une ambiance décontractée et conviviale.   Il y a aussi de nombreux restaurants, dont un qui est, paraît-il, le chouchou de la chancelière Angela Merkel… qui l’eut cru, Angela Merkel, une trend-setter?




Kollwitzstrasse, ça veut bien dire la rue de Kollwitz : Käthe Kollwitz.
Comme vous m’êtes tous très sympathique, je vais vous faire partager cet extrait de mon Lonely Planet:

"Considérée comme l’un des plus grandes artistes du Xxe siècle, Käthe Kollwitz (1867-1945) a produit des œuvres profondément émouvantes et souvent déchirantes, qui expriment toute l’intensité des épreuves, des souffrances et des peines humaines. Ses sculptures et tableaux, poignants et intemporels, témoignent d’une profonde empathie pour les pauvres et les opprimés et sonnent très juste, aujourd’hui comme hier.
Käthe Kollwitz, née Käthe Schmidt, vit le jour à Königsberg (actuelle Kaliningrad en Russie) et, encouragée par son père, étudia dans les écoles d’art de Berlin, Munich, Florence et Paris. A son retour à Berlin en 1891, elle épousa Karl Kollwitz, un médecin dont le cabinet se trouvait dans la Weissenburgerstrasse (actuelle Kollwitzstrasse), au cœur même du ghetto ouvrier de Prenzlauer Berg.
Sa conception de la vie et son approche de l’art furent considérablement influencées par la pauvreté qu’elle voyait au quotidien dans les rues ou lorsqu’elle aidait son mari dans son travail. A cela s’ajoutèrent ses tragédies personnelles, en particulier la mort de son fils sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale et celle de son petit-fils durant la Seconde Guerre mondiale. Une de ses oeuvres les plus touchantes est Mère et son fils mort (exposée à Berlin, à la Neue Wache).
Kollwitz participa à la Sécession berlinoise (un groupe d’artistes formé en 1982 qui rejette les attitudes réactionnaires qui tentent d’étouffer toute nouvelle forme d’expression artistique ) et en 1919 rejoignit la faculté de la prestigieuse Académie des Arts. Les nazis la forcèrent à démissionner en 1933, mais il utilisèrent par la suite certaines de ses œuvres à des fins de propagande. Pacifiste convaincue et socialiste engagée, elle resta cependant à Berlin jusqu’à son évacuation dans les montagnes du Harz en 1943. Elle mourut en 1945, peu avant la fin de la guerre."


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23 février 2008

1ères photos de Berlin

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Pourquoi cette photo? Parce qu’elle représente assez bien ce qui fait Berlin aujourd’hui. Une ville chargée d’histoire et qui faisait encore l’histoire il n’y pas si longtemps. Mais c’est aussi le miroir du passé plus profond de la nation allemande. Mais Berlin est aussi une ville inscrite dans le présent. Etonnant, sur le vieux continent, de voir une ville qui est à ce point en re-construction permanente. On ne peut pas lever les yeux sans qu’une grue de chantier ne vienne s’insérer dans le paysage.
 Cette photo synthétise tout cela. Face à vous le Berliner Dom, la cathédrale de Berlin. En arrière plan, la boule de la Fernsehturm vient faire un écho anachronique au dôme de la cathédrale. Dans le coin en bas à droite, on aperçoit un immeuble moderne en construction juste de l’autre côté de la rue, face à la cathédrale.   C’est certainement ce mélange qui est l’un des éléments les plus remarquables à Berlin, et pas uniquement d’un point de vue architectural, mais dans les relations humaines également. Il n’est pas rare de prendre le métro et de se retrouver planté entre un business man en cravate et un punk à crête fluo.


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Das Rote Rathaus, l'hôtel de ville

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La Fernsehturm am Alexanderplatz, érigée en 1969 pour montrer la supériorité technologique de la RDA...c'est très moche, mais très pratique pour se repérer dans la ville


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Hackescher Markt

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